Le Maroc est une destination stratégique pour de nombreux professionnels étrangers et expatriés. Situé aux portes de l’Europe et tourné vers l’Afrique, le pays séduit par son dynamisme économique, son ouverture croissante aux investissements internationaux et ses pôles de compétence en développement (énergies renouvelables, tourisme, BTP, IT…). Travailler légalement au Maroc nécessite toutefois un visa conforme aux réglementations en vigueur.
Un visa inadapté expose à des sanctions : refus de titre de séjour, amende, voire expulsion. En plus de permettre un séjour légal et sécurisé, un visa professionnel est généralement associé à l’obtention d’une carte de séjour, qui ouvre les droits à un contrat de location, à une assurance santé au Maroc, voire à l’inscription de ses enfants à l’école. Il est donc indispensable pour construire un projet professionnel solide au Maroc.
Le visa de travail au Maroc est réservé aux étrangers disposant d’un contrat de travail préalable avec un employeur marocain. Ce contrat doit être validé par le ministère de l’Emploi via une procédure spécifique, appelée « visa du contrat de travail » (distinct du visa d’entrée).
Nationalités autorisées : toutes les nationalités peuvent postuler, mais les règles d’obtention peuvent varier légèrement selon les accords bilatéraux.
Conditions générales : signature d’un contrat avec une entreprise locale, diplômes ou qualifications en lien avec le poste proposé, expérience professionnelle exigée dans certains secteurs.
Rôle de l’employeur (sponsorisation) : l’employeur est responsable du dépôt du contrat auprès du ministère, de l’obtention de l’accord de l’ANAPEC (Agence nationale de promotion de l’emploi) et parfois du logement temporaire du salarié. Il doit aussi accompagner la demande de carte de séjour et fournir une assurance santé locale ou internationale pour son salarié.
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Le Maroc ne propose pas une grande variété de visas de travail, mais plusieurs cas de figure existent selon le métier ou le statut professionnel. Voici les principaux types de permis professionnels en 2025 :
Dans un contexte de modernisation des infrastructures et d’ouverture technologique, le Maroc cherche activement à recruter des profils qualifiés, notamment dans les secteurs de l’ingénierie, de la finance, de la logistique ou du numérique.
Secteurs concernés : BTP, automobile, aéronautique, IT, énergies, supply chain.
Durée : entre 6 mois et 1 an, renouvelable si le contrat se poursuit.
Niveau d’études requis : au minimum un bac +3 ou une formation spécialisée reconnue. Les diplômes étrangers doivent être traduits et légalisés. Une assurance santé valable au Maroc est exigée pour la demande de carte de séjour.
Le Maroc accueille chaque année de nombreux enseignants étrangers, notamment dans les établissements bilingues ou internationaux.
Pour enseigner en école ou université : il faut une lettre d’embauche d’un établissement agréé (école française, lycée, institut de langues, université privée).
Contrat avec établissement reconnu : requis pour obtenir le visa et la carte de séjour. Un diplôme d’enseignement supérieur est indispensable.
L’enseignant doit aussi justifier d’une assurance santé et d’un logement, parfois fourni par l’établissement.
Certains métiers très recherchés (cuisine, santé, artisanat, maintenance, etc.) permettent une procédure allégée.
Métiers en tension : cuisiniers, chefs de chantier, aides-soignants, mécaniciens, coiffeurs…
Procédure simplifiée : possible si l’ANAPEC reconnaît une pénurie locale.
Il faut toujours un contrat local, mais l’expérience professionnelle peut compenser l’absence de diplôme officiel. Une mutuelle santé est souvent incluse dans les contrats d’entreprise.
Les multinationales ayant une implantation au Maroc peuvent transférer temporairement des employés d’une filiale étrangère à la structure locale.
Employé détaché : la mission doit être justifiée par un objectif clair : transfert de compétences, lancement de projet, supervision.
Conditions particulières de mission : attestation du siège social, lettre de mission, rémunération assurée depuis l’étranger ou localement.
Une assurance santé internationale couvrant le Maroc est obligatoire.
Le Maroc peut accorder des visas spécifiques à certains profils professionnels, dans des secteurs ciblés.
Journaliste : visa presse, avec accréditation du ministère de la Communication.
Artiste, chercheur, personnel religieux : sur lettre d’invitation ou convention de coopération.
Volontaire ou ONG : visa souvent temporaire, avec validation par le ministère concerné.
Ces profils doivent fournir un dossier complet et une assurance internationale couvrant l’activité sur place.
La procédure se déroule en deux étapes : une validation préalable du contrat de travail par les autorités marocaines, suivie de la demande de visa auprès du consulat.
Étapes : Signature du contrat avec l’employeur, Dépôt du contrat auprès du ministère de l’Emploi (visa du contrat), Obtention d’un rendez-vous au consulat marocain pour déposer la demande de visa d’entrée, Une fois sur place, demande de carte de séjour auprès de la préfecture.
Documents à fournir :
passeport en cours de validité,
contrat de travail visé,
justificatifs de diplômes,
photos d’identité,
attestation d’assurance santé ou de mutuelle internationale,
justificatif de logement au Maroc.
Délais de traitement :
visa du contrat : 2 à 4 semaines,
visa d’entrée : 1 à 3 semaines,
carte de séjour : variable selon les préfectures (souvent 1 mois).
Le visa de travail permet une première installation, mais le séjour légal est conditionné par la carte de séjour, obligatoire au-delà de 90 jours.
Durée initiale : 1 an maximum, selon le contrat.
Renouvellement : possible si le contrat est reconduit. Il faut fournir un nouveau dossier et renouveler l’assurance santé.
Conjoint et enfants : peuvent demander un visa de regroupement familial et une carte de séjour de même durée. Un justificatif de mutuelle santé familiale peut être exigé.
Restrictions : changement d’employeur = nouveau contrat visé et nouvelle demande de carte de séjour.
Le coût du visa varie selon les étapes administratives et les services annexes utilisés.
Frais de dossier : visa d’entrée : environ 220 MAD (~20 €), carte de séjour : 100 dirhams de timbre fiscal.
Traductions et légalisations : entre 30 et 80 € selon le pays d’origine.
Assistance juridique ou agences spécialisées : de 100 à 300 €.
Assurance santé / mutuelle : entre 200 et 500 €/an selon la couverture choisie.
Un visa de travail bien préparé garantit un séjour régulier et ouvre plusieurs droits, mais il faut rester attentif à ses obligations.
Avantages : droit de travailler légalement, accès au logement, à la mutuelle santé, aux services bancaires, possibilité de regrouper la famille.
Limites : processus parfois long, dépendance à un employeur, peu de passerelles vers la résidence permanente.
Tableau récapitulatif des principaux visas de travail pour le Maroc
Type de visa | Secteurs concernés | Durée | Renouvelable | Conditions principales |
---|---|---|---|---|
Spécialiste / Ingénieur | Tech, ingénierie, BTP, logistique | 6-12 mois | Oui | Diplôme + contrat + assurance santé |
Enseignant | Éducation publique et privée | 6-12 mois | Oui | Diplôme + établissement agréé + mutuelle |
Travail qualifié | Métiers manuels et artisanaux | 6-12 mois | Oui/Non | Expérience ou formation spécifique |
Intra‑groupe | Multinationales implantées au Maroc | 6-12 mois | Oui | Lettre de mission + assurance santé internationale |
Non. Un visa touristique n’autorise pas à travailler. Il faut un contrat validé par les autorités marocaines et une carte de séjour en règle.
Le salaire doit permettre au travailleur de subvenir à ses besoins, de louer un logement et de payer une assurance santé locale. Aucun montant minimum n’est officiellement imposé, mais un revenu net d’au moins 5000 MAD (env. 460 €) est souvent requis.
Oui, mais il faudra signer un nouveau contrat, refaire valider celui-ci par le ministère, et demander une nouvelle carte de séjour.
Non. Le Maroc ne propose pas de résidence permanente pour les travailleurs étrangers, mais une carte de séjour renouvelable permet de vivre durablement dans le pays.
Le Vietnam s’impose comme l’un des nouveaux pôles économiques de l’Asie du Sud-Est. Grâce à une croissance soutenue, un développement rapide de son industrie et une politique d’ouverture aux investissements étrangers, le pays attire chaque année davantage d’expatriés et travailleurs internationaux : enseignants, experts techniques, professionnels du numérique ou cadres d’entreprises internationales.
Le travail en Arabie Saoudite repose sur un système de parrainage très encadré. Travailler sans permis adapté expose à des sanctions sévères : expulsion, interdiction d’entrée, voire peines judiciaires.
Travailler en Chine en tant qu’expatrié séduit de nombreux professionnels internationaux, mais cela ne s’improvise pas.
Entrer au Canada sous le bon visa est essentiel pour travailler légalement et en toute sécurité.