Le Vietnam s’impose comme l’un des nouveaux pôles économiques de l’Asie du Sud-Est. Grâce à une croissance soutenue, un développement rapide de son industrie et une politique d’ouverture aux investissements étrangers, le pays attire chaque année davantage d’expatriés et travailleurs internationaux : enseignants, experts techniques, professionnels du numérique ou cadres d’entreprises internationales. Mais cette ouverture s’accompagne d’un cadre réglementaire strict : pour travailler légalement au Vietnam, il faut impérativement disposer d’un visa de travail adapté. Un séjour avec un visa tourisme, même prolongé, n’autorise aucune activité professionnelle. En plus des risques juridiques encourus (amendes, expulsion, interdiction de territoire), l’absence de statut légal empêche d’ouvrir un compte bancaire ou de souscrire à une assurance santé au Vietnam, une mutuelle ou un contrat de location. Le visa professionnel est donc le premier pas vers un séjour serein et structuré.
L’obtention d’un visa de travail repose sur plusieurs conditions cumulatives. Elle n’est possible que si vous avez une offre ferme d’emploi ou une mission contractuelle, initiée par une entreprise ou une institution implantée au Vietnam. Le profil du demandeur doit également répondre à certains critères de qualification, d’expérience et de moralité.
Nationalités autorisées : toutes les nationalités peuvent postuler à un visa de travail, à condition de remplir les exigences administratives.
Conditions générales : il faut justifier d’un diplôme universitaire ou d’une expérience professionnelle d’au moins 3 ans dans le domaine concerné, fournir un extrait de casier judiciaire vierge, et être lié à un employeur local par un contrat.
Rôle de l’employeur : fondamental. L’entreprise vietnamienne doit obtenir une autorisation d’embauche d’un travailleur étranger auprès des autorités. C’est elle qui initie la procédure et remet la lettre d’invitation, pièce clé du dossier.
Le Vietnam distingue plusieurs formes de visas professionnels, en fonction de la nature de la mission, du niveau d’expertise requis et de la durée du séjour prévu. Les deux principales catégories sont le visa LD pour les experts salariés, et le visa DN pour les missions d’affaires ponctuelles.
Ce visa s’adresse aux travailleurs qualifiés occupant un poste à haute responsabilité ou technique dans une entreprise vietnamienne. Il s’agit du visa le plus courant pour les expatriés en contrat long.
Secteurs concernés : industrie, BTP, finance, IT, consulting, éducation, etc.
Durée : 1 à 2 ans, renouvelable. La validité dépend de la durée du contrat et de l’accord du ministère du Travail.
Niveau requis : un diplôme universitaire ou une expérience avérée dans le secteur concerné. Les autorités examinent également la pertinence du poste vis-à-vis du profil du candidat.
Ce visa permet d’accéder à de nombreux droits sur place : assurance santé locale ou internationale, affiliation à une mutuelle, ouverture de compte bancaire, etc.
Le visa DN est conçu pour les professionnels envoyés au Vietnam dans le cadre d’une mission temporaire non salariée : supervision de projet, audit, formation interne, prospection ou négociation.
Objectif : activités commerciales ou de support ne nécessitant pas d’embauche locale directe.
Durée : 3 à 12 mois. Il ne permet pas un emploi salarié, mais autorise des déplacements fréquents et des rendez-vous professionnels.
Niveau requis : contrat de mission ou lettre d’affectation, justificatifs de la nature de l’activité.
Ce visa convient bien aux consultants, formateurs, représentants commerciaux, ou envoyés de maisons-mères étrangères.
Certains profils ne rentrent pas dans les catégories précédentes mais peuvent obtenir un visa de travail si l’activité exercée est bien définie et reconnue comme légale :
Journalistes : accrédités temporairement pour couvrir des événements ou réaliser des reportages.
ONG, chercheurs, experts humanitaires : sous conditions spécifiques, en lien avec une structure locale agréée.
Profils culturels ou éducatifs : artistes, chefs de projet culturel, enseignants de langues ou de yoga, sous réserve d’un partenariat avec une entité vietnamienne.
Ces profils doivent anticiper les délais et fournir une assurance santé internationale, souvent exigée pour leur protection.
Obtenir un visa de travail au Vietnam nécessite une coordination étroite avec l’employeur local. C’est une procédure en deux temps : avant le départ, puis à l’arrivée.
Étapes clés : L’employeur dépose une demande d’autorisation de travail auprès des autorités (au moins 15 jours avant l’arrivée prévue). Une fois l’autorisation obtenue, l’entreprise remet une lettre d’invitation officielle. Le candidat dépose ensuite sa demande de visa auprès du consulat/ambassade ou via une agence spécialisée. À l’arrivée, il doit s’enregistrer auprès de la police locale et obtenir un permis de travail si son séjour dépasse 3 mois.
Documents à fournir :
passeport valide,
photos d’identité,
contrat de travail,
diplômes traduits,
casier judiciaire,
preuve de souscription à une assurance santé ou mutuelle internationale couvrant toute la durée du séjour.
Délais de traitement :
autorisation de travail : 10 à 15 jours ouvrés,
visa : 5 à 10 jours,
permis de travail (si requis) : 7 à 15 jours.
Les conditions du visa de travail varient selon le type et la durée du contrat. Le Vietnam autorise une certaine flexibilité pour les renouvellements, mais impose un strict respect du cadre légal.
Durée initiale : de 1 mois à 2 ans selon le visa (LD ou DN) et le contrat de travail.
Renouvellement : possible si le contrat est prolongé, que le poste reste inchangé, et que l’assurance santé est toujours valide.
Famille : le conjoint et les enfants peuvent obtenir un visa dépendant TT, avec obligation de fournir les actes d’état civil, une preuve de revenus suffisants et une assurance santé familiale internationale.
Restrictions : le visa est lié à l’employeur désigné, un changement d’entreprise impose un nouveau visa, tout manquement peut entraîner l’annulation du permis de travail.
Travailler légalement au Vietnam implique des frais administratifs et des coûts annexes, à bien anticiper.
Frais officiels : autorisation de travail : entre 100 et 150 USD, visa LD ou DN : entre 150 et 300 USD, selon la durée.
Frais annexes : traduction certifiée des documents (diplômes, actes), légalisation ou apostille, frais de service si vous passez par une agence.
Assurance / mutuelle : fortement recommandée, voire obligatoire. Compter entre 250 et 600 USD/an selon la couverture.
Travailler légalement au Vietnam avec un visa conforme vous ouvre des droits, mais impose aussi quelques contraintes.
Avantages : statut régulier sur le territoire, accès à un logement, un compte bancaire, une assurance santé, possibilité d’accueillir sa famille, reconnaissance officielle en cas de contrôle.
Limites : pas de mobilité professionnelle sans changement de visa, démarche souvent longue sans accompagnement, pas d’accès à la résidence permanente à long terme.
Tableau récapitulatif des principaux visas de travail pour le Vietnam
Type de visa | Secteurs concernés | Durée | Renouvelable | Conditions principales |
---|---|---|---|---|
LD (spécialiste) | IT, industrie, enseignement | 1–2 ans | Oui | Diplôme/expérience + contrat + assurance santé |
DN (affaires) | Missions ponctuelles (consulting…) | 6–12 mois | Oui | Lettre de mission + assurance internationale |
Non. Toute activité professionnelle nécessite un visa LD ou DN. Le travail sans visa est strictement interdit.
Il n’y a pas de seuil fixe, mais les autorités s’assurent que le salaire est suffisant pour couvrir les frais de séjour, l’assurance santé et le logement.
Non, sauf si l’on demande un nouveau visa lié à un nouvel employeur. Le visa est nominatif et attaché à un contrat précis.
Non. Le Vietnam ne propose pas de statut de résident permanent aux étrangers. Toutefois, un permis de séjour temporaire renouvelable peut être accordé dans certains cas.
Travailler en Australie offre de belles opportunités : environnement dynamique, diversité culturelle, salaires compétitifs… Mais attention, l’Australie applique une politique migratoire stricte pour les expatriés, fondée sur la qualification et la régularité.
Entrer au Canada sous le bon visa est essentiel pour travailler légalement et en toute sécurité.
L’Inde, avec sa croissance dynamique et son marché en pleine mutation, attire de plus en plus de professionnels étrangers et expatriés : ingénieurs, chercheurs, consultants, enseignants, artistes…
Le travail en Arabie Saoudite repose sur un système de parrainage très encadré. Travailler sans permis adapté expose à des sanctions sévères : expulsion, interdiction d’entrée, voire peines judiciaires.