L’Inde, avec sa croissance dynamique et son marché en pleine mutation, attire de plus en plus de professionnels étrangers et expatriés : ingénieurs, chercheurs, consultants, enseignants, artistes… Pour y travailler légalement, le visa de travail – appelé Employment Visa – est obligatoire. Travailler en Inde sans visa valide expose à des risques sérieux : refus d’entrée, annulation de permis de séjour, voire expulsion. Le gouvernement indien impose un cadre réglementaire strict, qui repose sur un contrat formel avec une entité locale, une mission justifiée, et une rémunération conforme au barème minimum imposé.
L’Employment Visa est accessible aux étrangers disposant d’une offre d’emploi ou de mission spécifique en Inde. Il est principalement destiné aux professionnels qualifiés.
Nationalités autorisées : toutes, sans restriction, sous réserve de la nature de l’emploi proposé.
Conditions générales : Un contrat de travail signé avec une entreprise ou institution indienne, Un diplôme ou une expérience significative dans le domaine, Une rémunération annuelle minimale de 25 000 USD (sauf pour ONG, enseignants étrangers, traducteurs, chefs cuisiniers).
Rôle de l’employeur (sponsorisation) : l’entreprise indienne initie la demande, fournit une lettre d’invitation et justifie la nécessité d’un recrutement étranger.
Même si l’Employment Visa est unique en termes de format, il couvre plusieurs catégories professionnelles. Voici les profils les plus fréquemment concernés.
Visa pour ingénieurs / spécialistes / services internationaux
Ces profils techniques sont souvent recrutés pour accompagner des projets dans l’industrie, les infrastructures ou les nouvelles technologies.
Secteurs concernés : énergie, BTP, automobile, IT, télécoms, consulting.
Durée : 1 à 5 ans, avec renouvellement possible.
Niveau d’études requis : diplôme supérieur dans la spécialité ou minimum 5 ans d’expérience professionnelle.
L’enseignement dans les écoles internationales, universités ou instituts culturels nécessite un visa de travail dédié.
Pour enseigner en école ou université : une lettre d’invitation est exigée de la part de l’établissement.
Contrat avec établissement reconnu : obligatoire, assorti d’un programme pédagogique précis. Ce visa peut aussi concerner les enseignants de yoga, langues, ou arts traditionnels.
Certains profils non universitaires mais hautement qualifiés peuvent bénéficier d’un visa de travail s’ils répondent à un besoin local.
Métiers en tension : chefs de cuisine, artistes professionnels, traducteurs techniques, métiers d’art.
Procédure simplifiée dans certains cas : possible pour des missions courtes ou des interventions spécialisées.
Ce type de visa s’adresse aux collaborateurs de multinationales transférés temporairement vers leur entité indienne.
Employé détaché dans une filiale locale : manager, expert technique ou formateur.
Conditions particulières de mission : preuve d’ancienneté dans le groupe (en général 1 à 2 ans), mission clairement définie.
Certaines catégories spécifiques peuvent être éligibles à un Employment Visa sous conditions.
Journalistes, artistes, chercheurs, personnel religieux : mission encadrée et reconnue officiellement.
Un visa distinct peut parfois être plus adapté (journalist visa, research visa…), mais l’Employment Visa reste valable si l’activité est salariée.
La procédure est centralisée mais requiert une bonne anticipation. Elle se déroule en deux étapes : avant le départ, puis une fois sur place.
Étapes : Signature d’un contrat avec une entité indienne, Dépôt de la demande de visa via le portail officiel ou VFS, Enregistrement obligatoire auprès du FRRO (Foreigners Regional Registration Office) dans les 14 jours suivant l’arrivée.
Documents à fournir : formulaire de demande, passeport, contrat de travail, lettre d’invitation, justificatifs d’expérience ou de diplôme, photo, formulaire médical et preuve d’assurance.
Délais de traitement : entre 7 et 21 jours ouvrés.
Où faire la demande : en ligne sur indianvisaonline.gov.in, ou dans un centre VFS agréé.
Le visa de travail offre une bonne stabilité pour les projets de moyen ou long terme en Inde, sous réserve de respecter certaines obligations.
Durée initiale : 1 an, jusqu’à 5 ans selon le contrat et le profil.
Renouvellement : possible localement (FRRO) si le contrat continue ou si l’affectation est prolongée.
Possibilité de faire venir son conjoint/enfants : oui, via un Entry Visa (X) en tant que dépendants. Le conjoint n’a pas droit au travail, sauf demande séparée.
Restrictions : activité limitée au poste et à l’employeur mentionnés. Changement de fonction ou d’entreprise nécessite un nouveau visa.
Les frais varient selon la nationalité, la durée et le canal de dépôt (direct ou VFS).
Frais de dossier : entre 100 et 200 USD, selon la durée du visa et votre pays de résidence.
Traductions / apostilles / certification : obligatoires pour les diplômes, actes civils, documents de contrat (si non rédigés en anglais).
Assistance éventuelle : si vous passez par un avocat ou une agence, comptez entre 150 et 500 USD de plus pour l’accompagnement.
Le visa de travail permet d’exercer légalement une activité professionnelle sur le territoire indien, tout en bénéficiant de certains droits.
Avantages : droit au séjour long, accès à la location, possibilité de faire venir sa famille, renouvellement possible sur place.
Contraintes : visa lié à l’employeur, interdiction de cumuler plusieurs postes, procédure d’enregistrement parfois lourde et variable selon la ville.
Tableau comparatif des visas pour l’Inde
Type de visa | Durée | Pour qui ? | Conditions principales | Renouvelable ? |
---|---|---|---|---|
Tourisme (e-visa) | 30 à 90 jours | Voyageurs | Demande en ligne + nationalité éligible | Non |
Étudiant | 6 à 60 mois | Étudiants inscrits | Admission université + preuve de fonds | Oui |
Travail | 1 à 5 ans | Salariés qualifiés | Contrat local + sponsor indien | Oui |
Investisseur | Jusqu’à 5 ans | Entrepreneurs / affaires | Activité déclarée + invitations | Oui |
Pour un séjour réussi, il est important d’anticiper les démarches, qui peuvent être longues pour certains types de visas.
Déterminez clairement votre objectif de séjour (voyage, travail, études, soins…).
Vérifiez si vous êtes éligible à l’e-visa, plus rapide.
Pour un projet professionnel ou familial, préparez vos documents bien en amont (traductions, certificats, actes civils…).
Faites appel à un prestataire agréé ou à un avocat si votre situation est complexe (famille mixte, expatriation professionnelle…).
Non. Le visa étudiant n’autorise pas le travail, même à temps partiel.
Il n’existe aucun accord PVT entre l’Inde et les pays européens ou francophones.
Le visa touristique (e-visa) est le plus rapide à obtenir. Pour un long séjour, le visa Entry (X) est souvent plus souple pour les familles.
Il faut demander un visa long séjour : étudiant, travail, Entry (X), ou business visa selon votre situation. L’e-visa ne peut pas être prolongé.
Travailler en Australie offre de belles opportunités : environnement dynamique, diversité culturelle, salaires compétitifs… Mais attention, l’Australie applique une politique migratoire stricte pour les expatriés, fondée sur la qualification et la régularité.
Travailler en Chine en tant qu’expatrié séduit de nombreux professionnels internationaux, mais cela ne s’improvise pas.
Le travail en Arabie Saoudite repose sur un système de parrainage très encadré. Travailler sans permis adapté expose à des sanctions sévères : expulsion, interdiction d’entrée, voire peines judiciaires.
Entrer au Canada sous le bon visa est essentiel pour travailler légalement et en toute sécurité.