Entrer au Canada sous le bon visa est essentiel pour travailler légalement et en toute sécurité. Le pays attire des talents étrangers et impose un cadre réglementaire strict : contrat formel, sponsor local, conditions précises de séjour. Travailler au Canada sans visa adapté expose à des sanctions, voire une expulsion.
L’emploi au Canada via un visa dépend de plusieurs critères, pour l’employé ou l’employeur.
Nationalités autorisées : presque tous les pays doivent obtenir un permis, hormis rares exemptions pour business visitors ou accords (ex. CUSMA).
Conditions générales : diplôme, expérience professionnelle et surtout une offre d’emploi canadienne.
Rôle de l’employeur : nécessaire pour sponsoriser (via LMIA) ou utiliser un permis LMIA-exempt. L’employeur doit gérer l’évaluation d’impact sur le marché du travail (LMIA) sauf exceptions : accords internationaux, ICT ou sous International Mobility Program.
Chaque catégorie de permis répond à un profil professionnel spécifique. Voici un aperçu clair.
Cette catégorie couvre les secteurs IT, ingénierie, commerce… Offrant souvent des permis de 1 à 5 ans, ces postes demandent un niveau d’études élevé et l’obtention d’un LMIA ou un permis exempt (ex. sous Global Skills Stream) .
Destiné aux enseignants recrutés par des universités, collèges ou écoles supérieures. Un contrat auprès d’un établissement reconnu est requis pour obtenir ce permis spécifique.
Pour les métiers en tension (cuisine, soins de santé, construction…). Une procédure allégée existe parfois pour remplir les besoins urgents du marché du travail .
Pour les salariés détachés d’une filiale étrangère vers le Canada. Sans LMIA, mais avec conditions plus strictes en 2025 : deux ans d’ancienneté, poste relevant souvent de NOC TEER 0–2, présence sur site commerciale vérifiée.
Le Canada propose également des permis de travail spécifiques pour des profils professionnels moins classiques, mais tout aussi essentiels. Ces visas sont délivrés en fonction de la nature du métier et de la mission prévue, souvent sous le programme de mobilité internationale (IMP), qui permet d’éviter une étude d’impact sur le marché du travail (LMIA).
Journalistes et correspondants étrangers : admissibles s’ils travaillent pour un média reconnu et n’occupent pas un poste permanent dans une entreprise canadienne.
Artistes et techniciens du spectacle : peuvent obtenir un permis pour une production ponctuelle (film, tournée, événement), sous réserve d’un contrat et de l’intérêt culturel.
Chercheurs et universitaires invités : accueillis par un établissement reconnu pour un projet précis, souvent sans LMIA.
Personnel religieux : ministres du culte, animateurs spirituels, missionnaires… admissibles avec une lettre de leur organisation religieuse.
Sportifs et entraîneurs : sous contrat avec une équipe canadienne ou en compétition officielle.
Ces permis sont généralement liés à un employeur ou organisme précis, temporaires, et non renouvelables au-delà de la mission initiale, sauf exceptions.
Une procédure rigoureuse s’applique, détaillée en étapes claires.
Étapes : obtention d’une promesse d'embauche → constitution du dossier (contrat, preuves salariales, LMIA ou exemptions) → dépôt en ligne via IRCC ou en consulat.
Documents à fournir : passeport, contrat, LMIA ou offre d’emploi numéro, diplômes, CV, preuves d’expérience.
Délais : peuvent varier de 2 semaines (Global Skills Stream) à plusieurs mois, selon le type de permis.
Où faire la demande : en ligne via IRCC, centres VFS/ambassade ou port d’entrée dans certains cas.
Ce permis offre plusieurs options selon le projet et la situation familiale.
Durée initiale : généralement entre 1 et 5 ans selon le type de permis.
Renouvellement : possible selon la continuité de l’offre, critères respectés, et LMIA renouvelé si nécessaire.
Famille : conjoint et enfants peuvent accompagner, avec permis ouvert pour le conjoint et permis d’étude pour les enfants .
Restrictions : employeur spécifique signifie impossibilité de changer d’emploi sans nouveau permis ; certains secteurs sont interdits ou peu accessibles.
Un budget à préparer avant toute demande.
Frais de dossier : environ 155 CAD par demande standard (155 pour work permit, + ouvert éventuellement).
Traductions / apostilles / certifications : selon pays d’origine, prévoir des frais additionnels.
Assistance professionnelle : avocat ou cabinet spécialisé ajoute généralement plusieurs centaines à milliers de CAD selon la complexité.
Entre opportunités et contraintes, mieux vaut être informé.
Avantages : travail légal, accès à un compte bancaire au Canada, assurance santé au Canada, expériences à l’étranger et points pour la résidence permanente.
Limites : dépendance à l’employeur, difficulté à changer de statut ou d’emploi, démarches complexes en cas de licenciement ou arrivée des proches.
Tableau récapitulatif des principaux visas de travail pour le Canada
Type de visa | Secteurs concernés | Durée | Renouvelable | Conditions principales |
---|---|---|---|---|
Spécialiste / Ingénieur | Tech, commerce, ingénierie | 1–5 ans | Oui | Diplôme + contrat (LMIA ou exempt) |
Enseignant | Éducation | 1–3 ans | Oui | Diplôme + contrat d’établissement |
Qualifié spécifique | Métiers manuels | 1–5 ans | Oui/Non | Test métier + offre d’emploi |
Intra‑groupe | Multinationales | 1–5 ans | Oui | Mission intragroupe validée |
Non. On ne peut pas travailler au Canada sauf exceptions très limitées (visite d’affaires courte, accords CUSMA/CETA). Tout travail au-delà d’un statut visiteur nécessite un permis.
Il n’existe pas de salaire minimum unique pour obtenir un visa de travail au Canada. Le seuil varie selon :
la province ou le territoire,
le métier visé,
le programme d’immigration utilisé (ex. TFWP, PNP, Global Talent Stream).
En règle générale, le salaire offert doit être au moins équivalent au taux médian du marché pour le poste et la région concernés, selon les données d’Emploi et Développement social Canada (EDSC).
Exemples en 2025 :
Un cuisinier à Montréal doit être payé environ 17,50 CAD/h.
Un développeur informatique à Toronto doit recevoir 33–38 CAD/h minimum.
Les « low-wage positions » dans le TFWP (Temporary Foreign Worker Program) sont désormais limitées à certains secteurs et soumis à des quotas.
Oui, mais pour un permis employeur‑spécifique, il faut déposer une nouvelle demande. Une politique temporaire permet le changement en attente de traitement depuis le 27 mai 2025.
Oui, via certaines catégories : gain d’expérience canadienne (Canadian Experience Class), Global Talent Stream, PNP ou demande parallèle de résidence permanente avec l’intention duale autorisée.
Ce guide vous offre une base solide pour démarrer votre projet professionnel au Canada en 2025. Si vous souhaitez des conseils personnalisés ou un accompagnement dans vos démarches, les experts d’APRIL International et des consultants spécialisés sont à votre disposition.
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