Avec sa situation géographique stratégique, entre Europe et Asie, la Turquie attire de nombreux professionnels étrangers : expatriés, entrepreneurs, ingénieurs, enseignants, profils techniques ou salariés d’ONG. Istanbul, Ankara, Izmir ou Antalya sont devenues des pôles d'opportunités économiques et culturelles.
Mais travailler légalement en Turquie implique obligatoirement de détenir un visa de travail. Ce dernier conditionne l’obtention du permis de séjour et garantit la légalité de votre présence professionnelle. Il permet aussi l’accès à des prestations comme la sécurité sociale, la souscription à une assurance santé ou à une mutuelle internationale, l’ouverture d’un compte bancaire ou la déclaration fiscale.
Travailler sans visa expose à des risques majeurs : refus de titre de séjour, interdiction de territoire, sanctions pénales et impossibilité d'accéder aux soins ou de signer un contrat en règle.
Le visa de travail turc est accessible à tout ressortissant étranger disposant d’une offre d’emploi formelle sur le territoire. La procédure repose sur une double demande : celle du salarié étranger et celle de l’employeur en Turquie.
Nationalités autorisées : toutes les nationalités peuvent en principe postuler, mais certains accords bilatéraux peuvent faciliter les démarches pour les citoyens européens, canadiens ou maghrébins.
Conditions générales : un contrat de travail signé, une expérience ou une qualification adaptée au poste, un passeport valide, une assurance santé ou assurance internationale couvrant toute la durée du séjour.
Rôle de l’employeur (sponsorisation) : l’entreprise turque dépose la demande auprès du ministère du Travail et de la Sécurité sociale, justifiant du besoin d’embauche d’un étranger.
La Turquie propose plusieurs catégories de visa de travail en fonction du secteur d’activité et du profil du candidat. Tous nécessitent un contrat de travail, une autorisation ministérielle et un titre de séjour.
Les profils qualifiés sont très recherchés dans certains domaines techniques et stratégiques.
Secteurs concernés : informatique, télécommunications, énergie, ingénierie civile, audit, finance.
Durée : 12 mois renouvelables.
Niveau d’études requis : bac +3 minimum selon le poste. Le candidat doit être couvert par une assurance santé internationale ou turque.
Les établissements privés et certaines universités turques recrutent régulièrement des professeurs étrangers.
Pour enseigner en école ou université : contrat avec un établissement agréé par le ministère de l’Éducation nationale.
Contrat avec établissement reconnu : obligatoire, accompagné d’un diplôme validé et, souvent, d’un certificat d’aptitude. L’employeur doit garantir la souscription à une mutuelle ou proposer une couverture sociale.
Certains métiers en tension sont ouverts aux étrangers lorsqu’aucun candidat turc n’est disponible.
Métiers en tension : tourisme, hôtellerie, cuisine, soins aux personnes, travaux publics.
Procédure simplifiée dans certains cas : l’entreprise peut déposer une demande accélérée en justifiant la pénurie. Le salarié doit néanmoins être couvert par une assurance santé, ce qui peut conditionner la délivrance du permis de séjour.
Les sociétés étrangères ayant une implantation en Turquie peuvent envoyer un collaborateur par transfert temporaire.
Employé détaché dans une filiale locale : la mission est encadrée par le groupe, avec visa de travail + permis de séjour.
Conditions particulières de mission : attestation de transfert, ancienneté dans l’entreprise, fiche de poste. L’entreprise doit fournir une assurance internationale groupe.
La Turquie accueille aussi des profils non traditionnels, pour des missions artistiques, religieuses ou humanitaires.
Journaliste, artiste, chercheur, personnel religieux : visa délivré sur demande avec justificatifs d’activité.
Selon le pays : certains accords facilitent l’entrée des ressortissants européens. Une assurance santé est systématiquement exigée pour l’obtention du titre de séjour.
Le processus se déroule en deux étapes : la demande de visa au consulat de Turquie dans votre pays, puis l’obtention du permis de séjour en Turquie une fois le visa accordé.
Étapes : Signature du contrat de travail avec une entreprise turque, Demande de visa de travail au consulat (avec numéro de dossier fourni par l’employeur), Entrée sur le territoire avec le visa, Demande de permis de séjour dans les 30 jours suivant l’arrivée.
Documents à fournir : passeport, contrat de travail, photos, diplômes, certificat de casier judiciaire, preuve de mutuelle santé ou d’assurance internationale.
Délais de traitement : de 15 à 30 jours pour le visa, environ 4 semaines pour le permis de séjour.
Le visa de travail permet une installation durable en Turquie, sous certaines conditions.
Durée initiale : 12 mois.
Renouvellement : à effectuer 60 jours avant expiration, pour 2 à 3 ans supplémentaires.
Possibilité de faire venir son conjoint/enfants : oui, via un visa de regroupement familial. Il faut justifier de ressources stables et d’une mutuelle santé familiale.
Restrictions : changement d’employeur possible, mais nécessite une nouvelle procédure complète.
Le coût total varie selon les démarches administratives et les services annexes (traductions, légalisation, assistance).
Frais de dossier : Visa de travail : environ 110 € selon nationalité, Permis de séjour : 80 à 100 €.
Traductions / apostilles / certification : prévoir 50 à 150 € selon documents.
Assistance éventuelle : certaines entreprises délèguent à des cabinets spécialisés (200 à 500 €).
Assurance santé ou mutuelle : obligatoire pour l’ensemble du séjour, avec un budget annuel entre 300 et 800 €.
Le visa de travail ouvre l’accès à une vie professionnelle légale en Turquie, mais reste conditionné à votre contrat.
Droits : travailler légalement, ouvrir un compte bancaire, souscrire une assurance santé en Turquie ou une assurance internationale, scolariser ses enfants.
Contraintes : dépendance à l’employeur, renouvellement soumis à conditions strictes, changement d’emploi exige une nouvelle autorisation.
Tableau récapitulatif des principaux visas de travail pour la Turquie
Type de visa | Secteurs concernés | Durée | Renouvelable | Conditions principales |
---|---|---|---|---|
Spécialiste / Ingénieur | Tech, finance, ingénierie | 12 mois | Oui | Diplôme + contrat + assurance santé |
Enseignant | Éducation | 12 mois | Oui | Contrat + diplômes + couverture santé |
Qualifié spécifique | Tourisme, soins, artisanat | 12 mois | Oui | Contrat + assurance santé |
Intra‑groupe | Multinationales | 12 mois | Oui | Mission validée + assurance internationale |
Non. Travailler sans visa de travail expose à de lourdes sanctions, y compris l’expulsion.
Il n’existe pas de seuil spécifique, mais l’employeur doit verser au moins le salaire minimum légal turc et prouver sa capacité à couvrir l’assurance santé du salarié.
Oui, mais cela nécessite une nouvelle demande de visa avec un nouvel employeur.
Après 8 années de résidence légale continue, il est possible de demander le statut de résident longue durée.
Depuis quelques années, le Cambodge devient une destination de plus en plus prisée par les expatriés en quête d’opportunités professionnelles.
Travailler au Japon, c’est accéder à un marché de l’emploi hautement structuré, dans l’une des économies les plus avancées au monde.
Le Maroc est une destination stratégique pour de nombreux professionnels étrangers et expatriés.
L’Inde, avec sa croissance dynamique et son marché en pleine mutation, attire de plus en plus de professionnels étrangers et expatriés : ingénieurs, chercheurs, consultants, enseignants, artistes…