Travailler au Japon, c’est accéder à un marché de l’emploi hautement structuré, dans l’une des économies les plus avancées au monde. Le pays est réputé pour sa rigueur, son innovation et son ouverture progressive aux talents internationaux dans des secteurs clés comme l’ingénierie, les nouvelles technologies, la finance ou encore l’enseignement.
Mais exercer une activité professionnelle en tant qu’expatrié au Japon ne s’improvise pas. Le cadre légal est strict, et un visa de travail adapté est impératif pour pouvoir vivre et travailler en toute légalité. Ce visa vous permet également de bénéficier d’une couverture santé locale, ou de justifier d’une assurance internationale dès l’arrivée, en attendant l’affiliation au régime japonais.
Travailler sans visa expose à des risques importants : expulsion, impossibilité de revenir sur le territoire, sanctions à l’encontre de l’employeur. D’où l’importance d’anticiper et de choisir le bon statut dès le début.
Le Japon délivre des visas de travail aux étrangers disposant d’un contrat d’embauche avec une entreprise locale. Il ne s’agit pas d’un visa que l’on obtient spontanément : l’employeur japonais joue un rôle central dans la procédure.
Nationalités autorisées : aucune restriction officielle, mais le niveau de qualification est déterminant.
Conditions générales : diplôme universitaire ou expérience professionnelle significative, compétences en lien avec un métier reconnu dans le cadre des catégories de visa existantes, contrat avec une entreprise japonaise disposée à faire la demande du COE (Certificate of Eligibility).
Rôle de l’employeur (sponsorisation) : il doit initier la demande de COE auprès de l’immigration, fournir des justificatifs, et parfois garantir l’accès à un logement ou à une assurance santé locale pour le salarié.
Le Japon propose une palette très détaillée de visas de travail, chacun correspondant à un métier ou à une activité spécifique. Voici les catégories les plus répandues pour les travailleurs étrangers.
Il s’agit du visa de travail le plus courant pour les profils techniques et scientifiques. Il cible des professions à forte valeur ajoutée.
Secteurs concernés : IT, ingénierie, R&D, marketing international, comptabilité, consulting.
Durée : 1, 3 ou 5 ans, renouvelable.
Niveau d’études requis : bac +3 minimum dans la spécialité concernée, ou expérience significative. L’entreprise doit fournir un COE, et le travailleur doit souscrire à une assurance santé dès l’arrivée.
Ce visa s’adresse aux étrangers souhaitant enseigner dans les écoles japonaises (public ou privé) ou dans les universités.
Pour enseigner en école ou université : le poste doit concerner l’enseignement d’une langue étrangère ou une matière dans un établissement reconnu.
Contrat avec établissement reconnu : contrat à temps plein ou partiel avec un collège, lycée ou université. Une affiliation à la sécurité sociale japonaise est obligatoire, ou une assurance santé internationale temporaire le temps de l’inscription.
Le Japon a mis en place des visas simplifiés pour attirer des travailleurs dans des métiers en pénurie.
Métiers en tension : aide à la personne, bâtiment, agriculture, restauration, entretien industriel.
Procédure simplifiée dans certains cas : test de compétence ou examen de japonais, avec contrat direct.
Les bénéficiaires doivent souscrire à une mutuelle locale ou présenter une assurance santé au Japon à l’entrée sur le territoire.
Ce visa concerne les salariés envoyés temporairement au Japon par leur entreprise d’origine.
Employé détaché dans une filiale locale : doit justifier d’au moins 1 an d’ancienneté dans l’entreprise d’origine.
Conditions particulières de mission : contrat japonais non nécessaire, mais lettre de mission obligatoire. Le détaché est généralement couvert par une assurance internationale entreprise.
Le Japon propose également des visas pour des activités spécifiques, sur dossier justifié :
Journaliste : pour les correspondants accrédités.
Artiste : musiciens, plasticiens, photographes avec projets concrets.
Chercheur, personnel religieux : en partenariat avec des institutions locales.
Dans tous les cas, une assurance santé est requise pour la durée du séjour.
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L’obtention d’un visa de travail repose sur une collaboration étroite avec l’employeur japonais. Ce dernier joue un rôle clé dans l’acceptation de la demande.
Étapes : Signature du contrat de travail avec l’entreprise japonaise, Dépôt de la demande de COE par l’entreprise auprès du bureau d’immigration au Japon, Réception du COE (1 à 3 mois), Demande de visa à l’ambassade ou au consulat du Japon dans votre pays.
Documents à fournir :
passeport valide,
COE original,
formulaire de demande,
photo d’identité,
contrat de travail,
justificatif de souscription à une assurance santé.
Délais de traitement :
COE : 1 à 3 mois,
visa : 5 à 10 jours ouvrés.
Le visa de travail permet de vivre légalement au Japon avec de nombreuses possibilités de prolongation, voire de regroupement familial.
Durée initiale : 1, 3 ou 5 ans selon le contrat et la stabilité de l’employeur.
Renouvellement : possible sans limite, tant que le contrat est renouvelé et que les obligations fiscales et sociales sont respectées.
Possibilité de faire venir son conjoint/enfants : oui, via le visa « dépendant » (Dependent visa), à condition de prouver sa capacité financière et de souscrire à une mutuelle santé familiale.
Restrictions : changer d’employeur nécessite parfois un nouveau COE, selon la catégorie de visa.
Travailler au Japon implique certains frais administratifs, parfois pris en charge par l’employeur.
Frais de dossier : environ 25 à 45 € pour le visa, gratuit pour certaines nationalités.
Traductions / apostilles / certification : souvent nécessaires, notamment pour les diplômes (en anglais ou japonais).
Assistance éventuelle : certaines entreprises proposent une prise en charge complète. En cas de démarche autonome, l’aide d’un cabinet peut coûter entre 200 et 800 €.
Assurance santé ou mutuelle internationale : en moyenne 300 à 600 € pour une année complète, selon l’âge et les garanties.
Le visa de travail est une excellente porte d’entrée pour une carrière au Japon, mais il faut bien en comprendre les limites.
Droits : accès au marché du travail légal, possibilité de regroupement familial, inscription au système de sécurité sociale et de mutuelle santé japonaise.
Contraintes : dépendance à un employeur (sponsor), changement d’emploi parfois compliqué, peu de marge pour l’entrepreneuriat ou le cumul d’activités.
Tableau récapitulatif des principaux visas de travail pour le Japon
Type de visa | Secteurs concernés | Durée | Renouvelable | Conditions principales |
---|---|---|---|---|
Spécialiste / Ingénieur | IT, ingénierie, business | 1–5 ans | Oui | Diplôme + contrat + COE + assurance santé |
Enseignant (ALT) | Écoles publiques / universités | 1–3 ans | Oui | Diplôme + employeur agréé + mutuelle santé |
Travail qualifié spécifique | BTP, soins, restauration, services | 1–5 ans | Oui/Non | Tests + contrat + assurance santé |
Intra‑groupe | Multinationales | 1–5 ans | Oui | Ancienneté + lettre de mission + assurance |
Non. Toute activité rémunérée sans visa valide est strictement interdite et passible d’expulsion.
Il n’y a pas de salaire minimum officiel, mais l’employeur doit démontrer que le salarié peut subvenir à ses besoins, louer un logement et financer une assurance santé.
Oui, mais cela dépend du type de visa. Certains changements nécessitent un nouveau COE.
Oui, après 10 ans de résidence continue ou moins avec un statut de travailleur hautement qualifié. Une affiliation à la sécurité sociale est nécessaire.
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