Le travail occupe-t-il tout votre temps et vos pensées, au détriment de votre vie privée ? Vous n’êtes pas seul : nombreux sont ceux qui souffrent d’addiction au travail en expatriation, souvent sans en avoir conscience. À l’heure du culte de la performance au travail, de nombreux travailleurs expatriés se jettent corps et âme dans leur travail, mettant en danger leur santé. Troubles du sommeil, douleurs chroniques, burnout… Comment préserver sa santé mentale en expatriation ? Voyons en quoi l’expatriation peut mener au workaholisme, avant de faire le point sur les symptômes, la prévention et les traitements de l’addiction au travail.
Voici les facteurs de risque d’addiction au travail spécifiques à l’expatriation :
Travailler à l’étranger nécessite des efforts constants de la part des expatriés, surtout au début. Ils doivent s’adapter à une autre culture, travailler dans une autre langue et évoluer dans un nouvel environnement professionnel.
Les expatriés peuvent sentir la nécessité de prouver leurs compétences et vouloir être performants pour se sentir légitimes à l’étranger.
Pour compenser l’isolement et le sentiment de solitude, certains expatriés se réfugient dans le travail.
Dans certains pays, la culture d’entreprise est axée sur la performance et la dévotion au travail. À ceci peuvent s’ajouter les contraintes liées à certains contrats internationaux : disponibilité en horaires décalés et jonglage avec différents fuseaux horaires, objectifs de performance agressifs…
Par exemple, à Singapour, la culture d’entreprise est caractérisée par un dévouement à son travail, la recherche d’efficacité, le mérite et le respect de la hiérarchie.
L’hyperconnexion est un autre facteur de risque de l’addiction au travail chez les expatriés. Qu’ils travaillent dans une entreprise ou à distance, les nouvelles technologies leur permettent d’être sans cesse en lien avec leur travail. La frontière entre la vie professionnelle et la vie personnelle se brouille, affectant la santé mentale des expatriés.
L’addiction au travail, aussi appelée « ergomanie », est bien connue sous l’anglicisme « workaholisme ». Ce dernier terme a été créé par le psychologue américain Wayne Oates pour souligner le côté pathologique de l’addiction au travail. « Workaholisme » est en effet composé des mots « work » (travail) et « alcoholism » (alcoolisme).
Moins connue que l’addiction à la drogue ou aux jeux d’argent et de hasard, l’addiction au travail se caractérise par un engagement excessif dans la vie professionnelle, au détriment des autres sphères de la vie. Tout comme les autres addictions comportementales, le workaholisme se manifeste par une envie irrépressible de travailler sans s’arrêter (« craving »), malgré l’apparition de conséquences négatives sur le bien-être et la santé.
Voici les symptômes de l’addiction au travail en expatriation, listés par l’IFAC du CHU de Nantes :
Douleurs musculaires et articulaires,
Insomnie et fatigue chronique,
Négligence de sa propre santé et de son propre bien-être,
Perfectionnisme conduisant à travailler toujours plus,
Impossibilité de déconnecter du travail, y compris le soir, les weekends et pendant les congés, accompagnée d’un fort sentiment de culpabilité lorsque la personne ne travaille pas,
Négligence des loisirs et des relations familiales et amicales.
Non traitée, l’addiction au travail peut mener au burn-out, voire, encore plus grave, à la mort. Au Japon, la notion de « karoshi » désigne la mort par excès de travail. Des employés meurent subitement par AVC, arrêt cardiaque ou suicide suite à une surcharge de travail ou un stress professionnel trop important.
Pour traiter l’addiction au travail en expatriation, le premier réflexe à avoir est de prendre conscience du rapport malsain qu’on entretient avec le travail. En cas de soupçon de workaholisme, ou simplement de mal-être au quotidien, prenez rendez-vous chez un médecin généraliste ou un médecin du travail. Ce professionnel de la santé saura détecter la présence éventuelle d’une addiction au travail. Il vous orientera vers un médecin addictologue et/ou un psychologue.
Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) sont souvent utilisées pour guérir une addiction au travail. Elles consistent notamment à modifier son comportement, restructurer ses fausses croyances et ses processus mentaux, et gérer ses émotions.
Concrètement, une TCC aide le patient à apprendre à prendre des pauses régulières, fixer des limites dans ses horaires de travail, poser des congés, s’imposer une déconnexion le soir et le week-end et explorer des centres d’intérêt hors du travail.
Vous a-t-on déjà dit que vous étiez un bourreau de travail ? Si cette expression peut paraître flatteuse dans un monde tourné vers la performance, elle est de mauvaise augure pour votre santé mentale.
La prévention de l’addiction au travail est essentielle pour préserver votre santé mentale en expatriation. En tant que salarié expatrié, il est important de développer des activités et des centres d’intérêt hors du travail : découverte du pays d’expatriation, loisirs, cercle d’amis… Pourquoi ne pas s’inscrire à un club de sport ou rejoindre une association ? Cela vous permettra en plus de rencontrer du monde.
Du côté des managers et RH, la sensibilisation à l’addiction au travail s’avère cruciale.
L’addiction au travail en expatriation est un risque méconnu dont il convient de prendre conscience pour le prévenir et préserver sa santé mentale à l’étranger.
À propos d’Expat.com
Expat.com est la plateforme de référence de la vie à l'étranger. Comptabilisant actuellement plus de 3 millions de membres, elle fournit gratuitement des informations, conseils, des opportunités de networking et des services. C’est l’outil incontournable pour réussir votre expatriation.
Le travail occupe-t-il tout votre temps et vos pensées, au détriment de votre vie privée ? Vous n’êtes pas seul : nombreux sont ceux qui souffrent d’addiction au travail en expatriation, souvent sans en avoir conscience.
L’assurance santé internationale offre une protection essentielle à toute personne vivant, travaillant ou voyageant à l’étranger, grâce à une couverture flexible et un accès à des soins de santé de qualité dans le monde entier. APRIL International propose des plans adaptés, des réseaux médicaux globaux, des outils digitaux et une assistance multilingue 24 h/24 et 7 j/7 pour simplifier la vie à l’étranger. Du choix de votre couverture à la gestion des sinistres, le processus optimisé garantit des soins fiables et complets où que vous alliez.
Les Emirats arabes unis sont réputés pour les salaires élevés et l'accueil réservé aux talents internationaux : retrouvez les formalités administratives à accomplir pour travailler aux Emirats arabes unis
La Carte européenne d'assurance maladie (CEAM) atteste de vos droits à l'assurance maladie et permet la prise en charge de vos soins dans toute l'Europe