• Publié le 25/10/2022
  • 9min

6 solutions pour partir en mission humanitaire

Découvrir de nouvelles cultures, se sentir utile, obtenir une expérience internationale, se dépasser : les raisons de vouloir partir en mission humanitaire abondent. Parce qu’il existe de très nombreuses associations, ONG et fondations proposant des missions de solidarité internationale, il s’avère parfois difficile de savoir comment et avec qui partir. Tourisme solidaire, bénévolat, volontariat… Les types de missions proposées sont particulièrement divers. Quel est votre projet ? Quels sont vos objectifs ? À quel moment souhaitez-vous partir en mission ? Pour choisir une formule adaptée, posez-vous les bonnes questions !

6 solutions pour partir en mission humanitaire

Si vous souhaitez partir en mission humanitaire à l'étranger, il est important de se préparer en amont et de bien réfléchir aux différentes options qui s'offrent à vous.

1. Pour les moins de 26 ans : la mission de Service Civique à l'étranger

Soutien scolaire au sein d'un orphelinat au Mexique, aide au développement de projets éducatifs au Sénégal, accompagnement de personnes handicapées au Cambodge…Telles sont les missions susceptibles d'être confiées aux volontaires d'une mission de Service Civique. Cette forme de volontariat permet aux jeunes d'effectuer une mission d'intérêt général soit en France, soit à l'international. Pour trouver une affectation, rendez-vous sur le site www.service-civique.gouv.fr.

Quelles sont les conditions des missions ?

Pour pouvoir effectuer une mission de Service Civique il faut :

  • avoir entre 16 et 25 ans,

  • être soit de nationalité française ou ressortissant d'un pays membre de l'Espace Économique Européen (EEE), soit vivre en France depuis plus d'un an.

Une mission dure entre 6 et 12 mois, sans possibilité de fractionnement ou de renouvellement. Le volontaire signe un contrat avec l'organisme d'accueil (association, fondation, fédération ou ONG agréée par l'agence du Service Civique) et reçoit une indemnité de 467 €, versée par l'État. En complément, une prestation minimale de 106 € est versée par la structure d'accueil, qui prendra aussi en charge la couverture santé internationale. Si le volontaire est bénéficiaire du RSA (Revenu de solidarité active) ou d'une bourse de l'enseignement supérieur (échelon 5 ou 6), il peut également bénéficier d'une bourse de 106 €.

2. Pour s'engager en Europe : choisir le Service Volontaire Européen (SVE)

Le SVE vous offre l'occasion de participer à un projet d'intérêt général dans des domaines aussi divers que la santé, l'environnement et la protection du patrimoine, l'information des jeunes et la lutte contre les exclusions, le racisme et la xénophobie, l'économie solidaire… Si les missions ont principalement lieu en Europe, elles peuvent également se dérouler dans d'autres pays, partenaires du programme Jeunesse en Action (Algérie, Maroc, Liban…). Pour participer au SVE, il est nécessaire de contacter un organisme agréé dans son pays de résidence. La liste de ces organismes est accessible sur le site de la Commission européenne.

Quelles sont les conditions des missions ?

Pour pouvoir effectuer une mission de Service Volontaire Européen il faut :

  • avoir entre 18 et 30 ans (certaines missions sont toutefois accessibles aux jeunes âgés de 16 ou 17 ans),

  • résider dans un pays membre de l'Union européenne ou dans un pays partenaire du programme Jeunesse en Action.

Les missions durent entre 2 et 12 mois (2 semaines à 2 mois pour les mineurs). Chaque volontaire bénéficie d'une prise en charge totale dans le pays d'accueil : logement, nourriture, protection sociale. Ses frais de voyage sont également pris en charge à 90%. Il perçoit également une indemnité mensuelle dont le montant varie généralement entre 140 et 210 € selon le pays d'affectation.

3. Pour une mission en équipe : partir comme bénévole sur un chantier international

Aider à l'alphabétisation des femmes en Équateur, entretenir un sentier destiné aux personnes malvoyantes dans un parc naturel Russe, participer aux soins apportés aux éléphants d'une réserve indonésienne... Partir sur un chantier international constitue un moyen d'allier solidarité, découverte culturelle et esprit d'équipe. Les chantiers réunissent des groupes de jeunes bénévoles encadrés par des animateurs. De nombreuses structures, comme Cotravaux ou Jeunesse et Reconstruction, proposent des missions à l'étranger : prenez le temps de bien choisir votre chantier !

Quelles sont les conditions des missions ?

Pour partir sur un chantier international, il faut généralement avoir au minimum 16 ans et dans certains cas, il n'existe aucune limite d'âge. Si vous souhaitez partir pendant une période de vacances, cette forme d'engagement solidaire s'avère adapté : une mission dure en moyenne 2 à 3 semaines. Cependant, la participation à un chantier a un coût parfois important. En tant que bénévole, vous ne recevez aucune indemnité et les frais de transport et de visa seront à votre charge. Attention, les frais d'inscription au chantier n'incluent pas systématiquement le coût de l'assurance voyage.

4. Pour une mission de longue durée : opter pour le Volontariat de Solidarité Internationale (VSI)

Et si vous deveniez professeur d'anglais en Thaïlande, animateur social au Chili ou encore infirmier en Tanzanie ? De nombreux types de missions dans les domaines de la coopération et de l'action humanitaire sont ouverts aux VSI. Les missions de Volontariat de Solidarité Internationale ont toujours lieu en dehors de l'Europe, principalement en Afrique, en Asie ou en Amérique Latine. Pour devenir volontaire, contactez l'une des 29 associations agréées par le Ministère des Affaires Étrangères.

Quelles sont les conditions des missions ?

Quelle que soit votre nationalité, pour pouvoir partir en VSI il faut :

  • être majeur,

  • être sans activité professionnelle.

Un VSI part pour une durée comprise entre 6 mois et 2 ans. Il est possible d'effectuer plusieurs missions pour diverses associations mais leur durée totale ne doit pas être supérieure à 6 ans. Chaque VSI reçoit une indemnité mensuelle dont le montant doit être compris entre 100 et 813 €. En complément, il bénéficie d'une prise en charge de sa couverture sociale à l'étranger ainsi que d'une participation aux frais de transport, de logement et de nourriture.

5. Pour un voyage humanitaire : partir avec une ONG

Il est possible de partir en mission humanitaire dans un pays en voie de développement par le biais de très nombreuses ONG. Toutefois, que vous souhaitiez partir pour quelques semaines ou quelques mois, il faudra souvent débourser une somme conséquente. Prenez soin de bien vérifier quelles prestations sont inclues dans les tarifs car les arnaques sont fréquentes. Les frais de voyage, de visa, voire d'assurance internationale ne sont généralement pas pris en compte dans le prix.

6. Profils expérimentés : devenir Volontaire des Nations Unies (VNU)

Les volontaires VNU sont susceptibles d'intervenir dans le domaine de l'aide au développement ou de réaliser des opérations humanitaires et de maintien de la paix dans 130 pays : porter secours dans un pays touché par une famine ou par une catastrophe naturelle, mener des actions en faveur de la prévention des infections, favoriser le déploiement de pratiques agricoles respectueuses des écosystèmes locaux… Les candidatures au programme VNU s'effectuent en ligne.

Quelles sont les conditions des missions ?

Pour devenir Volontaire des Nations Unies il faut :

  • être titulaire d'un diplôme universitaire ou d'un diplôme de l'enseignement technique supérieur,

  • avoir 2 ans d'expérience professionnelle et des compétences adaptées aux besoins du programme VNU,

  • partager les valeurs du programme VNU,

  • avoir au moins 25 ans,

  • bien maîtriser l'anglais, le français ou l'espagnol.

Les missions durent généralement 6 à 12 mois renouvelables. Le volontaire bénéficie d'une allocation pour frais d'installation et de réinstallation (versée en début et en fin de mission), d'une allocation mensuelle de subsistance, d'une prise en charge des frais de déplacement, d'une assurance santé, vie et invalidité permanente ainsi que de congés annuels. 

Partir en mission humanitaire peut être une expérience enrichissante et gratifiante. Cependant, cela peut également comporter des risques pour la santé et la sécurité. Il est donc crucial de bien se préparer avant de partir et de prendre toutes les mesures nécessaires pour se protéger, y compris souscrire une assurance santé expatrié adaptée. Les 6 solutions présentées dans cet article offrent une variété d'options pour ceux qui cherchent à partir en mission humanitaire, chacune avec ses propres avantages et inconvénients. Il est important de choisir la solution qui convient le mieux à votre situation et de prendre en compte les aspects pratiques, financiers et la nécessité d'une assurance expatriation avant de prendre une décision finale.

Pour en savoir plus sur les missions humanitaires :

Rendez-vous sur le site France Volontaires ainsi que sur le site UN Volontaire.