• Publié le 14/01/2020
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3 choses à savoir sur les impôts en Allemagne

Vous êtes expatrié permanent en Allemagne, salarié d’une entreprise locale, dirigeant d’une entreprise créée sur le sol germanique, ou encore travailleur détaché résidant plus de 182 jours par an outre-Rhin ? Vous êtes alors soumis à l’impôt sur le revenu local. Progressif, il est calculé en fonction de barèmes et de classes fiscales, et son montant est prélevé à la source.

3 choses à savoir sur les impôts en Allemagne

L’impôt sur le revenu allemand : une fiscalité progressive

Les revenus de l’activité salariée ou indépendante relèvent de l’impôt sur le revenu allemand (Einkommensteuer), à condition qu’ils excèdent certains seuils : par exemple 8 004 € annuels pour une personne seule, ou 16 008 € pour un couple marié ou pacsé.

En Allemagne, il n’existe pas de quotient familial, mais un système de classes fiscales. Au nombre de 6, elles dépendent de votre situation de famille (célibataire, marié, enfants à charge…), professionnelle (un ou plusieurs employeurs) et vont influencer votre taux d’imposition. 

Une fois votre classement établi, vous serez soumis à l’un ou l’autre des deux barèmes légaux, selon que vous soyez célibataire ou en couple. Ces barèmes comportent chacun quatre tranches d’imposition, en fonction du montant des revenus perçus, variant de 14 % à 45 %. 

> Bon à savoir : en principe, tout salarié est obligatoirement affilié au système de protection sociale allemand (assurance maladie, dépendance, vieillesse invalidité, chômage)  et cotise à cet effet. Les charges sociales sont d’environ 39 % du salaire brut au total, dont 20 % sont des cotisations salariales. Les salariés dont le salaire brut annuel excède 60 750 € (seuil 2019), et les travailleurs indépendants, quel que soit leur niveau de revenus, peuvent toutefois décider de s’affilier uniquement auprès d’une assurance santé privée

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Des compléments et des déductions d’impôt sur le revenu allemand, à ne pas oublier ! 

L’impôt sur le revenu allemand se compose de la taxe sur les revenus professionnels, mais également de :

  • La taxe de culte (Kirchensteuer) : si vous êtes baptisé dans la religion catholique, orthodoxe, protestante ou juive, alors vous devrez payer une taxe additionnelle de 8 à 9 % de votre IR ;

  • La contribution de solidarité : mise en place en 1991 pour financer la réunification de l’Allemagne, et d’un montant de 5,5 % de l’IR, elle devrait disparaître à terme.

Vous pouvez aussi prétendre à plusieurs types de déductions fiscales, par exemple :

  • 2/3 de vos dépenses de garde des enfants âgés de moins de 14 ans ;

  • 74 % des primes d’assurances dans un plafond de 14 800 € ;

  • Jusqu’à 6 000 € des dépenses liées aux études ;

  • Un forfait de 1 000 € par foyer fiscal, sans justification ;

  • Les frais consentis pour acquérir ou maintenir un salaire…

Enfin, les enfants à charge permettent de plus de bénéficier d’abattements forfaitaires sur le revenu, d’un montant de 7620 € en 2019 par an et par enfant pour un couple marié (de 3810 € pour un parent célibataire). Les allocations familiales reçues doivent toutefois être intégrées au revenu imposable.

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Un principe de prélèvement à source et de régularisation du trop versé

L’impôt sur le revenu en Allemagne est, comme en France, prélevé à la source chaque mois (Lohnsteuer), sur la base du taux d’imposition et d’une estimation du montant des revenus par l’employeur. Ce dernier est tenu de noter les salaires sur une carte dématérialisée à transmettre au fisc, et les revenus d’autres catégories viennent ensuite s’y ajouter éventuellement.

Le prélèvement à la source génère très souvent des trop-perçus, régularisés par le fisc allemand si le contribuable concerné lui adresse une déclaration annuelle de revenus. La déclaration doit être envoyée avant fin mai et dans les 2 ans suivant le trop versé. Les travailleurs indépendants sont pour leur part dans l’obligation de remplir cette déclaration fiscale à la fin de chaque année calendaire, puisqu’ils ne sont pas soumis au prélèvement à la source. 

> Bon à savoir : il existe une convention fiscale entre la France et l’Allemagne, pour éviter la double imposition. Vous devrez donc payer l’IR au pays dans lequel vous résidez et travaillez.

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